Wattrelos - PCUK

WATTRELOS

MÉTROPOLE EUROPÉENNE DE LILLE

Type de projet
Biodiversité et risques
Dates Clés
Octobre 2004 : Contractualisation - Juin 2011 ouverture du site au public

Wattrelos - PCUK

Fermé en 1983 et repris à cette date par Rhône Poulenc devenu Rhodia, le site PCUK (Produits Chimiques Ugine Kuhlmann) a connu plusieurs tentatives de reconversion  menées avec l’appui des collectivités. Dans les années 90, seule la société Ekinox développe ses activités de recyclage de matériels industriels. Le reste demeure une friche polluée de deux terrils de charrées de chrome, un terril de phosphogypse, deux anciens bassins de décantation et une ancienne zone industrielle. Il est la propriété de Rhodia Chimie, Ekinox, Intercoop et de la ville de Wattrelos.

En 2004, face à ce morcellement de propriété, à la multiplicité des acteurs et pour permettre un déroulement homogène de la mise en oeuvre de son projet, la Métropole Euuropéenne de Lille demande à l’EPF Nord-Pas de Calais d'être "l'ensemblier" de l’opération de requalification du site, en articulation avec Rhodia Chimie qui reste propriétaire  des deux terrils de charrées de chrome. L'ensemble du site a vocation à devenir un espace naturel ouvert en partie aux visiteurs, en articulation avec les objectifs de remise en
navigabilité du canal de Roubaix, dans le cadre du projet "Blue Links".

Chiffres clés

Coût de l'aquisition

500 000 €

Coût des travaux

11 300 000 €

Coût de la gestion

1 200 000 €

50.700120504846, 3.214032273824

“ La multiplicité des acteurs et le fait que les nombreux propriétaires fonciers du site n’étaient pas responsables de sa pollution rendaient le dossier inextricable. La confiance de l’Etat et l’implication forte de la MEL et des communes concernées ont permis d’inventer des procédures d’intervention innovantes. Ensemblier et porteur au nom de tous du projet de requalification, l’EPF est intervenu sur le site de PCUK pour sa renaturation, réalisant par la même occasion l’une de ses opérations les plus significatives et importantes à l’époque. 1,5 ha d’emprise au sol d’usines et un demi-million de mètres cubes de terres polluées furent traités. Une grande partie des terres furent confinées dans un espace complétement imperméable et obligèrent l’EPF à tamponner les eaux de surface. La déconstruction des usines et la dépollution du site se sont donc accompagnées par la  création d’un vaste réseau de zones humides. Aujourd’hui, le site est un coeur de nature au nord-est de la métropole lilloise. En plus d’accueillir de nombreux oiseaux migrateurs et une flore diversifiée, le site est également remarquable pour sa fonge. Des champignons rares en France et inconnus en région y sont en effet recensés. ”

Guillaume Lemoine - Référent biodiversité et ingénierie écologique EPF Nord-Pas de Calais